Image tirée du site internet de Télé-Québec
Le récent documentaire Alphas du réalisateur Simon Coutu diffusé sur Télé-Québec fait beaucoup réagir ainsi que la présence d’intervenants du documentaire sur le plateau de Tout le monde en parle.
J’ai regardé le documentaire et cela m’a ramené à moi et l’expression de ma propre masculinité. Comment je l’exprime aujourd’hui et comment je l’exprimais quand j’étais plus jeune. Jeune, j’étais très timide et je n’avais vraiment pas le tour avec les femmes, à cette époque, on appelait ce type de gars des “Pas déniaisé”. C’est pourquoi je me serais catégorisé de mâle Bêta (un peu stupide, disons). Cependant, j’ai posé la question à ChatGPT pour qu’il me dise que serait le contraire de mâle Alpha. Voilà sa réponse:
Mâle bêta : souvent perçu comme moins assertif et dominant que l'alpha, plus enclin à suivre qu'à diriger. Un mâle bêta peut être perçu comme un peu plus doux, amical et coopératif.
Mâle oméga : il s'agit du terme qui s'oppose le plus à l'alpha dans la hiérarchie. Le mâle oméga est souvent dépeint comme l'opposé complet, étant moins compétitif et peu intéressé par le statut social.
Mâle sigma : bien qu'il ne soit pas exactement opposé, ce type de personnalité est parfois décrit comme une variante de l'alpha sans chercher la domination ou la reconnaissance sociale. Le sigma est souvent indépendant et préfère la solitude.
Source: ChatGPT
Bon, un peu difficile de m’inclure totalement dans d’un de ces types de mâle, mais disons que, jeune, je tentai d’être gentil, avenant, respectueux et répondant aux besoins des femmes que je côtoyais. Je vous avouerai que cela ne m’a jamais servi, les femmes n’étaient pas intéressées par moi, elles me trouvaient sans consistance, sans colonne et ne sachant pas ce que je veux. J’observai d’ailleurs que ces femmes préféraient de loin mes compagnons de classe qui étaient sûrs d’eux, séducteurs, machos et qui collectionnaient les conquêtes. Des gars que je percevais comme loin d’êtres respectueux des femmes. Bien sûr, je parle d’il y a 30 à 40 ans, les choses, en principe, ont changé.
Bon, il ne faut pas généraliser, mais il reste que les femmes n’aiment pas vraiment les hommes qu’on a appelés les hommes roses. Aujourd’hui, j’observe que beaucoup d’entre elles souhaitent côtoyer un homme solide, qui a de la drive, qui sait ce qu’il veut et qui est entreprenant. Pas si loin du mâle alpha au bout du compte. Le modèle d’homme alpha présenté dans le documentaire serait alors plus une expression extrémiste de la masculinité dont on ajoute la domination, un désir d’asservir ainsi qu’une image de réussite.
C’est bel et bien une image, car la confiance (la drive) est obtenue par l’image d’un corps parfait, d’une réussite sociale, d’un contrôle de ce qui l’entoure. Quand cette image tombe, la confiance disparaît avec. La confiance n’est pas intérieure, elle est conditionnelle à des atteintes de résultats, à une reconnaissance extérieure. C’est pourquoi, ces hommes ont besoin de se regrouper, d’être validés par des pairs.
Le modèle de masculinité plus respectueux de la femme serait donc un genre d’entre d’eux. Trouver un équilibre dans l’expression de son mode masculin, un peu comme le titre de mon recueil, Fais le mâle, mais fais-le bien.
Aujourd’hui, l’expression de ma masculinité a heureusement évolué. Je sais plus ce que je veux, je suis plus entreprenant et solide. N’empêche que j’ai mes moments de fragilité, de vulnérabilité qui m’amènent parfois dans des zones plus sombres. Je peux être insécure, perdre confiance en moi et me remettre en question. L’expression de ma masculinité varie selon mon état intérieur, cependant, je ne ressens pas le besoin de dominer l’autre, de l’asservir ou encore de l’écraser afin de me sentir homme. Ma confiance est plus solide parce qu’elle est intérieure et que je n’ai besoin que de ma propre reconnaissance pour la valider.